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 HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid

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M. Rosamund Birtwistle

M. Rosamund Birtwistle

Féminin
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HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid _
MessageSujet: HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid   HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid Icon_minitimeLun 4 Oct - 14:41


Got your chin held high and you feel just fine
Because you do what you're told
But inside your heart it is black and it's hollow and it's cold


    Je ne sais pas ce qui me pousse à agir ainsi. Une force surnaturelle qui s'éprend de moi, qui me possède, qui me fait danser, valser, virevolter dans tous les sens, toutes les directions : et elle la mène, cette danse. Au départ j'avais le contrôle sur moi-même ; mon cerveau filtrait l'information, je conservais celle que je voulais bien garder et j'évacuais le reste des conneries. Mais depuis quelques temps, mon système de défense était déréglé, et j'avais l'impression d'être une boussole qui pointe dans tous les sens en même temps, comme si son Nord se trouvait partout et nulle part à la fois. Je me trouvais partout et nulle part à la fois. J'étais dans le néant tout en étant là, bien là. Parmi vous. Alors voilà que j'entrais dans l'université, mes gros écouteurs sur les oreilles, isolé du reste du monde, bien confortable dans ma bulle. Tout le monde me dévisagea, d'un coup, comme une bande de robots relevant machinalement leurs têtes à la vue de mon être pourtant si insignifiant. Ils se demandaient probablement quelle autre révélation j'allais leur donner aujourd'hui, révélation qui au fond, ne serait qu'un paquet de mensonges. Je les ignorai. Je n'avais, de toute façon, rien de prévu à l'horaire comme scandale. La semaine dernière j'avais apparemment couché avec le directeur et sa femme, en même temps, alors je me disais que j'avais atteint mon maximum pour les jours à venir. Quoiqu'en rajouter une couche ne ferait pas de tord à ma popularité. Vous l'aurez bien deviné, j'adore brimer ma propre réputation. Parce que c'est comme un graphique inversement proportionnel : moins ma réputation était bonne, plus ma cote de popularité montait en flèche. J'étais une sacrée fréquentation ; une fréquentation que vos parents réprimandent au plus haut point. Exactement ce que vous recherchez, en fait. C'est pourquoi j'avais une horde d'amis, un harem de filles attendant d'être ajoutées à ma longue liste de baises, une file d'attente de mecs voulant que je sois leur mentor. J'étais le gourou de la décadence, et je m'en délectais. Sauf qu'aujourd'hui, et je ne le savais pas encore, j'allais être confronté à ce que je redoutais le plus : le passé. Parce que croyez-le ou non, je n'ai pas toujours été un masque. J'ai un visage, un vrai visage, qui certes commence à s'abîmer et s'effacer derrière ma mascarade mais qui, tout de même, est là. Et quelqu'un allait me rappeler qui j'étais, et je ne voulais pas l'entendre. J'avais peur de qui j'avais un jour été, car celui-ci était désormais un inconnu à mes yeux. J'avais tant inventé de ragots sur moi-même, tant nourrit de rumeurs non fondées, que je m'étais perdu dans mes propres canulars. C'est en quittant le campus pour aller retrouver mon appartement, à quelques rues plus loin, que je la croisai. Je ne la reconnue pas tout de suite. Je m'arrêtai, brusquement, de marcher, et je fixai l'horizon en fronçant les sourcils. Elle m'avait croisée depuis un bon dix secondes avant que je ne me souvienne d'elle. Hysteria. La seule et unique personne ayant un jour cru en moi, au véritable moi, et pas le déguisement que je portais actuellement. Voulais-je la revoir ? Après tout, elle m'avait cruellement abandonné, d'un jour à l'autre elle était partie, sans me laisser de nouvelles. Pas même une note, pas un signe d'avertissement. Rien. Mais en même temps, elle détenait probablement la clé à toute mon angoisse d'exister. De vivre. Alors je me retournai et je couru pour rattraper cette mystérieuse femme aux longs cheveux blonds et aux yeux maculés de noir charbon. Je posai ma main sur son épaule, l'obligeant à se retourner. Je n'avais aucune expression faciale. Qu'un regard vide mais si profond à la fois, un regard perçant, qui devait probablement la blesser tellement il la fusillait. « Je ne pensais pas te revoir un jour. » Dis-je, de la voix la plus détachée qui puisse être. « Je ne sais pas si je dois m'en réjouir, d'ailleurs. » Je n'en revenais pas. Hysteria.
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Hysteria C. Jones
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Hysteria C. Jones

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CITATION : Le monde change. La musique change. Les drogues changent. Même les hommes et les femmes changent. Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs.
AGE : 19 yo.
STATUT : en relation libre avec moi-même ?
EMPLOI/ÉTUDES : je suis libre dude, je travaille pas. Je vis à la place.
SECRET : t'es sur de vouloir savoir ?
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MessageSujet: Re: HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid   HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid Icon_minitimeMar 5 Oct - 8:36

    Je me levais tout juste de me lever, l'esprit encore embrumé. Le soleil était déjà bien avancé, la vie avait commencé et comme tout les matins, j'avais raté le départ des gens « biens ». De toute manière, j'étais déclarée comme potentiellement dangereuse alors le monde du travail, les études... J'étais destinée à une vie de débauche, j'étais à Camden.

    Je sortis de la chambre d'Eva, j'avais squatté dans son lit, comme les autres nuits. La gueule de bois, comme tout les matins. Je sortais de mon sommeil, lentement, en allant vers la douche. Froide, comme toujours, car nous n'avons pas assez d'argent pour en avoir de la chaude. Vous savez, à force, on s'habitue à tout, et n'ayant jamais connu les douches chaudes, elles ne me manquaient tout simplement pas. J'enroulais une serviette autour de mon corps et pris le temps de me maquiller. Beaucoup font ça pour se rendre belle, moi je trouve que j'ai l'air d'un panda, d'une folle
    J'avais une tasse de café en main, les pilules dans l'autre. Je détestais devoir prendre ces trucs à effet placebo pour avoir le sentiment de pas déconner, de ne pas être normale, d'être, comme ma mère le disait : un monstre qui ne mérite pas de vivre. Je dois avouer que là, sur le coup, j'ai plus envie de lui faire passer la tête à travers le pare brise qu'autre chose. Je crois qu'elle a déménagé, j'en sais rien, j'ai pas eu de nouvelles. J'avale les comprimés, je sens que la journée va mal se passer. Le café me brûle les lèvres, le palais, le gosier. Tout mon intérieur brûlait. J'étais contente. J'enfilais des sous-vêtements et une chemise avant de rejoindre les escaliers devant la porte. A vue de nez, il était seize heures. Mes cheveux s'emmêlaient avec le vent, je finissais mon café ainsi que ma cigarette, fraichement allumée. Malheureusement, je fumais vraiment trop vite et quelques minutes plus tard, j'écrasais mon mégot avec mon pied nu. Une qu'on a souffert à en prendre la raison, on n'a plus jamais mal. Je me mets à marcher, sans but précis. J'ai pas de but dans la vie, je vais à des endroits, à d'autres, sans trop me poser de questions. Et si j'allais chez ma Svet' ? Allez, c'est parti.

    Je passe toujours par les petites rues, ça m'évite la corvée de mettre un pantalon vous voyez. Au pire des cas, je me fais violer mais bon, je le dis franchement, ça me gênerais pas. C'est se faire baiser par un inconnu à un moment de la journée où vous ne vous y attendiez pas, ce que je fais pratiquement tout le temps. En somme, pour moi, un viol n'est pas un viol. Je passais près d'un mec, ma foi sexy, à l'air familier. Il y a pas mal de beaux mecs ici, normal, ce sont souvent des bad boys. Je marchais pendant encore dix bon mètres, avant de sentir une main sur le tissu sale de ma chemise. Je me retournais vivement. Regard noir, visage fade, il en avait l'air, mais en rien il ne ressemblait à mon Rosamund. La personne en face de moi avait l'air inhumaine, froide et folle, tout comme moi. « Je ne pensais pas te revoir un jour. » Haha, moi non plus. Tu croyais que j'étais morte, avoues-le. « Je ne sais pas si je dois m'en réjouir, d'ailleurs. » Je lui souris. Connard. Tu ne sais même pas pourquoi j'ai juste disparue de la circulation. J'ai envie de le tuer. A la place, je sors mon paquet de cigarettes de la poche de ma chemise, où les gens mettent leur stylo. J'en allume une. C'est lui, mais une pâle copie. Il a l'air d'un con prétentieux alors qu'on vit dans une des villes les plus ruinées des États-Unis. Je me sers de ce prétexte pour me balader à moitié nue : j'ai soi disant pas assez d'argent pour des chaussures, ou pour plusieurs T-shirts ou pantalons. Alors je reste en chemise. Je souffle la fumée, le goudron encrasse mes poumons. « Rosamund, un réel plaisir, vraiment. Tu m'as manqué. Bon, connard, je t'explique le topo, on m'a tenue en cage, droguée légalement pendant dix ans alors crois moi, j'aurais préféré ta compote de sous marque toute ma vie, alors ranges ton regard de pseudo tueur et dis que tu te réjouis de me revoir. Sinon, je me recasse. Tu m'aurais jamais rattrapé sinon, rends-toi à l'évidence. Une fois, mais pas deux. » Je lui servais un sourire forcé. Si, c'était lui. Merde, il était devenu sacrément canon.
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M. Rosamund Birtwistle

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MessageSujet: Re: HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid   HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid Icon_minitimeVen 8 Oct - 3:47

    Je n’étais pas riche. En fait je n’avais pas un sous. Je n’avais pas une grande maison qui surplombe le ghetto, j’étais plutôt dans une détériorée maison du ghetto. Je n’allais pas avoir des études et une carrière brillante, j’étudiais à l’université mais durant une seule année, puisque je n’aurais pas assez d’argent pour les prochains trimestres. C’était juste pour avoir un petit quelque chose en plus, qui me démarquerait des autres. Ce petit quelque chose qui ferait que ce ne serait pas mon voisin qui serait engagé comme serveur dans un grand restaurant de pauvres riches à la con, mais moi. C’était comme ça que ça marchait, à Camden. Dès que tu y mets les pieds, t’es voué à l’échec. Alors imaginez y naître … On est tous paumés et débauchés; c’est le truc qu’on a en commun. Et le reste on s’en fout. Après tout on est tous dans la même galère alors aussi bien la vivre ensemble. Dans cette ville digne de la honte nationale, tous les jeunes se connaissaient. Parce qu’on traînait toujours un peu partout, comme des âmes incomprises errantes dans les rues, tout simplement parce qu’on avait rien de mieux à faire. Et que tu te promènes en habit d’hiver ou en soutien-gorge et en string, ça n’y changeait rien. T’étais quand même au bas de l’échelle sociale, avec tous les autres. Avec moi. Il ne fallait même pas oser aspirer à quelque chose d’autre : nous étions damnés. À Camden, j’aurais beau avoir voulu être un artiste, un médecin, un avocat, un comptable ou homme-politique de renommée, je n’aurais pas pu. Nous ne pouvions pas. Parce que dès qu’on t’étampe Camden sur ton dossier, t’es rayé du système. J’étais rayé du système. Nous l’étions tous. Par contre, moi, je ne rayais pas quelqu’un de ma vie aussi facilement. Alors Hysteria, elle n’était pas bien loin dans ma mémoire. Ça faisait un moment, certes, mais je me souvenais d’elle comme si encore hier j’étais un gosse de cinq ans à la table de la cafétéria miteuse de notre petite école. Nous avions vieillis, mais au fond pas tant que ça. Dans cette ville de tarés, on ne change pas ; parce que y’a rien d’assez influent ici pour nous changer. Alors lorsque je la croisai, avec ses belles grandes jambes dénudées, ses longs cheveux blonds platines et ses yeux noirs, je su que ce n’était pas qu’une illusion. Aujourd’hui j’avais le sang clean, pas de champignons hallucinogènes qui pourraient me jouer des tours. Non. Elle se tenait bel et bien devant moi. En chair et en os. Surtout en os. Mais putain qu’elle était belle quand même. Lorsque je lui shootai que je ne savais même pas si je devais me réjouir de sa présence, elle ignora la remarque et sortit un paquet de cigarettes. Sans demander une permission spéciale, j’en arrachai une de son paquet et la portai à ma bouche, l’alluma avec mon propre briquet. Je lui recracherai ma première bouffée de fumée au visage. Et à ses remarques, je lui offris le plus grand des sourires. Sincère. « Putain mais t’étais passée où, espèce de petite conne ? Camden c’était pas pareil sans toi. Te prends pas la grosse tête mais quand même … y manquait quelque chose par ici … » Sauf que maintenant qu’elle était réapparue à la surface, je savais que ça ne serait pas comme avant non plus. J’étais un homme, elle était une femme. Nous avions été si proches. Nous allions devoir trouver une nouvelle façon de l’être. Et je devinais déjà ce que c’était. C’était toujours comme ça. The same whole story, over and over again. Nous n’allions pas tomber amoureux. Nous allions baiser, comme des bêtes, n’importe où, que ce soit en public ou en privé. Nous étions beaux et jeunes, et à Camden : que faire d’autre ? Je jetai quelques cendres à terre en tapotant ma cigarette du doigt et releva mes yeux vers elle. « T’es ici pour de bon ou tu vas encore foutre le camp sans prévenir ? » J’avais évidemment retenu le fait qu’elle avait dit qu’on l’avait bourrée de médicaments durant des années, alors j’avais une petite idée, mais je n’en faisais pas une grosse histoire tout simplement parce que, par chez nous, ce genre d’histoire n’était qu’un fait divers, un fait banal.
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Hysteria C. Jones
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MessageSujet: Re: HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid   HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid Icon_minitimeVen 8 Oct - 11:09

    Je n'avais décidément plus assez de réflexe, une poupée vide. Un truc qui aurait pu être vendu à Camden, un truc qu'on asperge d'essence et auquel on fout le feu. Désillusionnée. Contrairement à beaucoup d'autres, je me plaisait ici. Pas de futur, pas de contraintes, pas de lois, pas de problèmes. Certes, je pouvais me faire tuer dans cinq minutes mais vivre dans le risque et la crainte, je trouve que ça a un côté assez jouissif. Je sentais sa fumée m'arriver dans les narines, elle avait l'air meilleure que la mienne, salie par mes poumons goudronnés. Oui, il avait grandi, tout avait changé. L'innocence de l'enfance était désormais bien loin, nous avions tout deux vécus. Une vie à Camden vaut à peu près la dose d'adrénaline et d'emmerdes qu'une centaine à New York, lorsque vous ne jouez pas dans un de leurs soaps. Je ne regardais même pas la télé. Est-ce que j'avais la télé ? Je m'en foutais, je n'en savais rien. Rosamund était devant moi, voilà ce qui occupait ma tête, et – il faut être honnête, surtout mes yeux. Si je disais que je le détaillait morceaux par morceaux, en faisant attention à chaque pore de sa peau, ce serait encore faible vu à quel point je le matais, sans gêne. J'étais devenue sans gêne. A son allure, on devinait qu'il devait jouer de sa beauté tout les jours. Un aspect bien innocent mais rien qu'à l'entendre parler, je savais que ce n'était pas vraiment le mec pur. Qui pouvait être pur dans cette ville ? Les Hell's Angels, le fond du fond, voilà la population de Camden. Ceux qui n'ont plus rien à perdre mais ceux qui ne cherchent plus à gagner, ceux qui ont compris que la vie était une salope et qu'ils devaient la baiser à n'en plus pouvoir et par la même occasion, baiser les autres. Je voyais son sourire et oui, je pouvais aisément dire que j'allais finir dans son lit un soir où l'autre, où qu'il viendrait dans le mien. C'était... Allez, disons que c'est le destin, que je me rachète une conscience vendue à Satan le jour où j'ai volé des bonbons au super marché. Je tirais sur ma cigarette, la cendre tomberait d'elle-même, sur le sol ou sur moi. Vaine tentative de ressentir quelque chose, les brûlures de cigarettes. Combien en avais-je sur le corps ? Surement une bonne dizaine. Cela me fait l'effet que vous ressentez lorsque votre douche est trop chaude : un frisson, la peau rouge et vous vous habituez. Alors vous recommencez et vous allez plus loin, plus chaud, plus longtemps. L'humain est masochiste. Et ils aiment voir qu'il y a toujours plus bas qu'eux, voilà pourquoi on existe, nous, la vermine, pour donner des aux autres un semblant d'estime. On nous donnerait aux rats d'égouts, ils ne voudraient pas de nous. Nous sommes condamnés. Ce que j'ai foutu ? Bizarrement, je m'étonnais qu'il se souvienne de moi. Je regardais autour de nous : rien, la néant, le vide, la misère, Camden. Je posais mon cul sur le sol, froid, rien à battre. Je finirais plus sale qu'un verre de terre qui s'est déchainé comme Shakira dans la boue. J'avais le sentiment d'être là pour un bout de temps. Alors comme ça je lui avais manqué ? Je souris. Ce genre de sourire qui peut faire peur, parce que vous devinez tout le vice qu'il y a derrière, souvent accompagné d'un regard de chaudasse. En même temps, je ne connais pas une personne assez stupide pour refusez ce qui se présentait devant moi. « Je suis à l'hôpital psychiatrique du coin depuis mes neufs ans en fait, vieux con. Camden, c'est jamais pareil. Mais ça me touche. Désolée, je n'étais pas assez consciente pour savoir si tu me manquais mais je pense que oui. Ta compote en tout cas, je la voulais, la bouffe était dégueulasse. » Maintenant, j'étais là, qu'il le veuille ou non. Je repris une bouffée. Mon histoire était normal ici. J'étais la fille sans parents, sans rien, comme tout les autres jeunes ici. Qui que vous soyez, on s'en fout. On est tous dans la même merde. « Je reste, mais j'ai pas eu le choix de partir tu sais. Tu deviens quoi ? » J'allais presque oublié de demander. Je soufflais la fumer en rond avant de lui sourire, j'avais retrouvé mon ami. Le seul qui m'avait vue sans que je sois encore maquillée, ou du moins, le seul qui arrive à faire le rapprochement entre celle que j'étais et celle que je suis. Chapeau.
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MessageSujet: Re: HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid   HYSTERIA&ROSAMUND - behind it all there's a price to be paid Icon_minitime

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