. && IF I DIE YOUNG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
VOTER luca&hysteria ♣  the game begin.  Banner
VOTER luca&hysteria ♣  the game begin.  Banner
VOTER luca&hysteria ♣  the game begin.  Banner
VOTER luca&hysteria ♣  the game begin.  Banner
-11%
Le deal à ne pas rater :
SAMSUNG 55Q70C – TV QLED 55″ (138 cm) 4K UHD 100Hz
549.99 € 619.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 luca&hysteria ♣ the game begin.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Hysteria C. Jones
| Admin |
Fear me like you fear cocaine.

Hysteria C. Jones

Féminin
Date d'inscription : 26/09/2010
Nombre de messages : 227
Age : 29
CITATION : Le monde change. La musique change. Les drogues changent. Même les hommes et les femmes changent. Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs.
AGE : 19 yo.
STATUT : en relation libre avec moi-même ?
EMPLOI/ÉTUDES : je suis libre dude, je travaille pas. Je vis à la place.
SECRET : t'es sur de vouloir savoir ?
AVATAR : momsen.

MY FUCKING LIFE
Caractère :
My entourage:

luca&hysteria ♣  the game begin.  _
MessageSujet: luca&hysteria ♣ the game begin.    luca&hysteria ♣  the game begin.  Icon_minitimeDim 10 Oct - 4:23

luca&hysteria ♣  the game begin.  Colemohr45luca&hysteria
du champagne en intraveineuse
et mes lèvres pour boire vos
angoisses. - nous sommes cruels

luca&hysteria ♣  the game begin.  Taylor11


    Matin difficile. Je m'allumais une cigarette. J'avais des choses à faire aujourd'hui. Une seule en fait : me faire tatouer. Et par là, j'entends me taper le tatoueur.

    J'ouvrais la porte de la boutique. Un léger bruit de clochette comme dans les pharmacies retentissait. Rien à foutre, il était caché par la musique du salon. Je me souviens encore d'Adonis qui m'expliquait comment y aller, qui demander. En bref, il fixait les règles. Il avait l'air de se tenir à cet italien, parce qu'il avait ce soupçon de peur qui resplendissait dans les yeux et mon dieu, que ça me donnait envie de faire souffrir ce mec. Le tout, c'est de n'avoir strictement aucun scrupule et à partir du moment où le mec est canon, je sais qu'il peut se consoler après, mais le mieux c'est quand même lorsque qu'ils viennent en redemander, c'est presque jouissif. J'avais enfilé des affaires propres, je m'étais lavée correctement et j'avais fait attention au débordement de maquillage. C'était parfait, j'étais parfaite. La phase une était enclenchée. Le truc significatif, c'était les cuissardes à talons. Ça vous faisait une démarche de féline prête à tout. Deux cas de mecs : les soumis et les dominateurs. Il y a toujours une réaction, soit ils se laissent faire, soit ils tentent de vous apprivoiser alors ils sont dans les deux cas, toujours collés à vous. Tout est étudié, je ne fais pas parti de ceux qui pensent que la séduction n'est qu'une histoire d'alchimie, non, il faut savoir y faire. Et à force de s'entrainer, cela vient tout seul. C'était donc une histoire d'habitude. Je m'avançais vers le comptoir prête à examiner la nouvelle proie. Je faisais confiance à Adonis sur le physique mais quand ils évitent d'être cons, ça m'arrange. Certains sont graves, j'ai l'impression que pour me jouer des tours, parfois ils se renseignent sur leurs manies étranges. Je n'ai rien à dire, j'en ai vu des pas mal à l'hôpital mais tout de même, c'est pas une raison. J'observe un peu les tatoueurs. J'essaye de deviner lequel est Luca, avec ce qu'Adonis m'a dit. En fait, c'était facile. « Maigre, beau, torse nu. » Bingo. Je vois qu'il est libre. Peut-être même en pause : rien à foutre. Je m'asseyais sur le siège à côté de lui. J'avais déjà réfléchi à l'endroit stratégique du tatouage. Quelque chose qui suivait la courbe de mes seins, en fait. Assez haut pour avoir à enlever mon haut mais pas assez bas pour me retrouver sans sous-vêtements. Quand on donne trop, ça vire à la catastrophe. J'avais envie de le faire durer, juste parce que je savais que cela allait mettre Adonis sur les nerfs. Il à l'ai surpris de me voir, c'est vrai que j'arrive un peu à l'arrache. Il a un regard qui veut dire «  Qu'est-ce que tu fous là ? » Alors je prends l'initiative. J'enlève mon haut d'un geste habitué, que je fais sans doute plus de cinq fois par jour. J'ai des brûlures de clope qui date du moment où Sasha me disait "Cap ou pas Cap que je t'écrase ma clope dessus ?" et j'étais - je suis encore - cap de tout. Je me mets un plus confortablement dans le siège. Je suis le genre de fille sans gêne, la malpolie, mais comme est elle ultra sexy, on lui pardonne. Je le regarde dans les yeux. Il a pas une gueule de pur Américain de Camden, c'est l'italien. «  Je trouve ma peau affreusement nue. Tu peux faire un truc pour m'aider, non ? » Toujours demander son avis, comme si il comptait. Qu'il est l'impression que vous lui appartenez presque déjà alors que c'était tout l'inverse. Le grand méchant loup n'est pas toujours celui que l'on croit. Parfois, les rôles s'échangent inconsciemment. Enfin, vu son physique, je le mangerais bien cru. Après me l'être fait, bien sur. Je ne perds jamais et cela ne commencera pas aujourd'hui.
Revenir en haut Aller en bas
Luca V. Andreotti

Luca V. Andreotti

Féminin
Date d'inscription : 04/10/2010
Nombre de messages : 161
Age : 30
CITATION : "The hot dog's getting cold and you'll never be as good as the Rolling Stones"
AGE : 19 ans
STATUT : en couple avec le monde entier
EMPLOI/ÉTUDES : Tatoueur
SECRET : Rien de plus
AVATAR : Cole Mohr

luca&hysteria ♣  the game begin.  _
MessageSujet: Re: luca&hysteria ♣ the game begin.    luca&hysteria ♣  the game begin.  Icon_minitimeDim 10 Oct - 5:24

    Poum poum poum. Quatorze heures. J’étais censé commencer à ? Huit. Mmm… Mal barré. Je suis mal barré.
    Claudia habite relativement loin de tout. Loin du centre, loin du beau quartier, loin de chez moi, loin de l’université, loin de chez Cross (mon boss), loin de mon lieu de travail, loin d’à peu près tous les points de repères de Camden, dans un coin paumé et plutôt malfamé. Je me rappelle avoir d’ailleurs pas mal flippé la première fois qu’elle m’y a emmené, dans le genre « mais comment je vais retrouver la ville ? La vraie ? ». J’avais aussi le souvenir d’avoir pas mal galéré, et d’avoir été obligé de demander mon chemin à des policiers, les poches remplies de shit et de deux cents dollars. Parce que c’est surtout pour ça que je retourne régulièrement chez Claudia : elle paye en cash. En billets, en pièces, en monnaie concrète, et ça, ça devient de plus en plus rare.
    Quoi qu’il en soit, désormais, je connais le coin par cœur, et « chez Claudia » fait partie de mes points de repères.
    Quand je m’y réveille, la belle et tout à fait désirable quarantenaire brune se trouve rarement à mes côtés. Elle laisse la paye sur son oreiller, éventuellement de la bouffe dans la cuisine, et un post-it me disant de passer par la fenêtre pour partir (« ET DE BIEN REFERMER APRES »). Je m’exécute donc, cherchant une excuse pour au moins avoir l’air d’avoir réfléchi auprès de Cross, qui bien que plutôt tolérant vu mon nombre incalculable de retards reste tout de même mon « patron ». La première année où je suis arrivé à Camden, j’avais même pris l’habitude (à sa demande), de l’appeler papa. Depuis il peut plus trop m’engueuler en tant que patron, mais il se gêne pas, en tant que papa.

    Sur la route, j’allume une cigarette, la tête encore un peu dans le flou de mes excès de la veille. J’ai le temps d’en allumer sept et d’avaler un taz avant d’entendre (ou pas) la sonnerie de la boutique. Cross travaille un truc assez balèze sur un type tout aussi balèze, et je déduis que ce n’est pas le moment de le déranger. J’écris sur le tableau près de la caisse où on note les trucs à pas oublier (qui vont de « appeler le dealer » ou « racheter des aiguilles aseptisées » à « faire cuire les patate AVANT de les manger, Luca ! ») :
    « Navré pour la gêne occasionnée par mon absence, cela ne se reproduira plus (comme d’habitude). »
    Une moitié de sandwich trône sur le comptoir, avec écrit dessus, à même le pain « EAT, SHRIMP ». Alors je le prends et je le mange. En plus j’ai faim. « All along the watchtower » de Jimi Hendrix dans les oreilles jusqu’au cerveau retentit avec puissance et j’apprécie comme il se doit l’arrivée des effets de l’ecstasy gobé sur le chemin. Waouh.
    Je m’assieds sur mon tabouret et attends l’arrivée d’un client, ce qui arrive assez fréquemment compte tenu de l’endroit où nous nous trouvons. Deux jeunes punkettes très jolies regardent les motifs disponibles sur le mur, l’une d’elle me demande même « et est-ce qu’on peut emmener un truc personnel et tu nous le tatoues dessus ? », ce à quoi je réponds « tout ce que tu veux, bellissima », ce qui les fait rire. J’aime bien, j’aime beaucoup ce job.

    Bien évidemment, les deux jeunes filles s’en vont les bras aussi nus qu’ils sont rentrés, c’est rare d’avoir la chance de travailler sur ce matériel-là. Les gros bras menaçants se font plus facilement tatouer que les purement sublimes prés pubères. L’un d’eux entre alors dans la boutique, et je décide de prendre ma pause à ce moment-là, le confiant au doigts experts de Bruce, un trentenaire Suédois très sympa, mais au physique plutôt effrayant, compte tenu de ses écarteurs, de ses monstrueux tatouages et de ses cent kilos de muscle. J’allume une énième cigarette tandis qu’une troisième charmante jeune femme pénètre dans la boutique, provocante, la démarche assurée. De l’entrée, je la vois jeter un rapide coup d’œil autour d’elle, poser ses yeux sur ma pauvre personne, puis s’élancer et se jeter sur le siège devant moi, réservé aux clients.

    « Je trouve ma peau affreusement nue. Tu peux faire un truc pour m'aider, non ? »

    En fait je suis en pau… Mmm… J’étais en pause. Miam.

    « Je suis là pour ça. »

    J’écrase ma cigarette dans le cendrier posé sur mon genou et le déplace sur la table de travail. La lumière du néon mêlée à mes neurones en destruction me la font apparaître divine, dans ses cuissardes, avec ses longs cheveux platine. On l’aurait bien vue en une d’un magazine hors série sur la mode punk/rock.

    « T’as déjà réfléchi à ce que tu voulais ? »

    C’est rare de voir une fille de ce gabarit et de cette allure entrer ici, c’est encore plus rare qu’elle ait l’air si résolue à se faire torturer une demie heure pour qu’on lui grave un truc sur la peau qui ne lui plaira peut-être plus l’année d’après. Mais y’a un truc super malsain (et super sexy, aussi) qui brille dans les yeux félins de celle-là. Personnellement, je sais bien que Cross et Bruce tueraient pour être à ma place. Et puis quoi, elle va sûrement me demander de lui écrire une petite phrase ultra philosophique sur la cheville ou le poignet, pas de lui tatouer un dragon sur le biceps ou une tête de mort king size de la nuque à la raie du cul. Pas beaucoup de boulot, donc, et de plus l’opportunité de contempler une parcelle de sa peau pendant une durée indéterminée.
    Un job de rêve, vous dis-je.

Revenir en haut Aller en bas
Hysteria C. Jones
| Admin |
Fear me like you fear cocaine.

Hysteria C. Jones

Féminin
Date d'inscription : 26/09/2010
Nombre de messages : 227
Age : 29
CITATION : Le monde change. La musique change. Les drogues changent. Même les hommes et les femmes changent. Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs.
AGE : 19 yo.
STATUT : en relation libre avec moi-même ?
EMPLOI/ÉTUDES : je suis libre dude, je travaille pas. Je vis à la place.
SECRET : t'es sur de vouloir savoir ?
AVATAR : momsen.

MY FUCKING LIFE
Caractère :
My entourage:

luca&hysteria ♣  the game begin.  _
MessageSujet: Re: luca&hysteria ♣ the game begin.    luca&hysteria ♣  the game begin.  Icon_minitimeMar 12 Oct - 12:01

    « Je suis là pour ça. » Si il savait. Je ne me sens pas vraiment mal pour lui, en fait. C'est un parmi les autres. Je ne sais pas vraiment si il a une réelle importance pour Adonis. Mais du coup, si c'est le cas, c'est doute pour ça qu'il me donne envie de le détruire, pour en faire souffrir deux pour le prix d'un. Contrairement à ce que l'on peut penser, en plus d'un superbe partenaire de jeu, il est également un pote sympa. Ce qui le change des autres personnes de Camden, c'est sans doute sa culture. Mais pour le moment, l'important c'était Luca. L'accent ne trompait pas. Je lui souris. Le genre qui ferait grimper la libido du pape. Oh oui, j'ai déjà réfléchi. La plupart du temps, j'étudiais bien les sujets, hors je ne pouvais encore demander à personne. C'était donc un free style total. Mais j'étais confiante, je l'avais toujours été. Si seulement je ne voyais pas cette fille faire la pétasse que je m'étais tapée il y a trois jours faire la conne dans la rue. J'haussais un sourcil. Je voulais la frapper. Je crois qu'elle se vente d'avoir couché avec moi, alors que très franchement, c'est pas dur. Mais elle est partie en première le matin et ça, je n'accepte pas. Ce n'était pas le moment de lui régler son compte. Je dirais à Adonis de sortir avec elle et de la larguer en publique, tiens. Oh oui, l'humiliation publique, les gens ne s'en remettent pas. Je passe mon index juste en dessous de la baleine de mon soutien gorge. « Juste là. Hysteria. En calligraphie de préférence. Comme ça si je me prends une cuite démentielle, je peux retrouver mon prénom. On peut fumer ici ? » Plus une question de politesse, j'ai déjà ma cigarette dans la bouche, sans m'en rendre compte. Elle est allumée peu de temps après. Au pire, j'ai pas le droit, je vais fumer et je reviens après. Je me mets sur les genoux et m'étire pour attraper le cendrier. J'ai l'impression de faire comme chez moi. Les gens trouvent ça impoli, moi je trouve ça sexy. La fille qu'on adore détester. Et qu'on adore se taper aussi. Luca ne fera pas exception. J'ai le sang complètement foutu, la peau insensible, demain, je ne me souviendrais de ce tatouage qu'en le voyant. Qu'importe. C'était le moyen le plus sur de l'approcher. Mais bon tatouer huit lettres n'allait pas me faire vraiment avancer.. J'observais la lumière à m'en faire mal aux yeux. Une idée, vite. Un semblant de pouvoir. « Et j'ai envie d'un autre truc, sans savoir quoi donc si tu te sens inspiré à un moment, ce serait avec plaisir. » Je me tournais vers lui et lui souris à nouveau. Dieu que j'aimais ça. Le mieux, c'est le moment où vous savez que vous l'avez. J'ai déjà vécu un truc pareil, en inversé, quand j'étais avec Sasha. Le sentiment d'être dépendant à quelqu'un, je crois que c'est le pire, surtout quand elle vous lâche un matin. Conasse.

    Je tirais sur ma cigarette. Bizarrement, je n'étais même pas stressée. Je n'étais pas levée depuis longtemps à dire vrai. Je regardais autour de moi, histoire d'attendre de sentir un truc qui me transperce la peau. Il y avait des tonnes de trucs à relever. La musique, le décor. Je me croyais presque dans une autre ville. Je n'avais jamais vraiment vu autre chose que les rues de Camden et l'hôpital. Top, pas vrai ? Franchement, j'aimais ma vie, principalement quand je devais me taper des italiens canons. Je soufflais la fumée en le regardant. « Étranger, pas vrai ? ». Je souriais. Je ne m'y intéressais pas vraiment. C'était juste histoire qu'il s'en souvienne, lui implanter le désir subliminal qu'il veuille me revoir. Je me referais bien un tatouage bientôt tiens. Je me réinstallais, sans T-shirt, cendrier sur l'accoudoir. Rien ne me faisait peur. Pas pour jouer. Je voulais être la fille imbattable, celle qu'on ne veut pas faire chier parce qu'on sait qu'elle peut vous détruire. Alors les rumeurs sur mon hospitalisation, ça m'arrange. I'm a freak, baby.
Revenir en haut Aller en bas
Luca V. Andreotti

Luca V. Andreotti

Féminin
Date d'inscription : 04/10/2010
Nombre de messages : 161
Age : 30
CITATION : "The hot dog's getting cold and you'll never be as good as the Rolling Stones"
AGE : 19 ans
STATUT : en couple avec le monde entier
EMPLOI/ÉTUDES : Tatoueur
SECRET : Rien de plus
AVATAR : Cole Mohr

luca&hysteria ♣  the game begin.  _
MessageSujet: Re: luca&hysteria ♣ the game begin.    luca&hysteria ♣  the game begin.  Icon_minitimeMer 13 Oct - 0:09

    Juste là ? Parfait. Parfait, vraiment. En voir un peu sans en voir trop, et laisser l’imagination faire le reste. L’imagination, c’est mon truc, surtout quand je suis sous exta. Elle s’appelle Hysteria. C’est super joli, et puis ça sonne italien, alors ça me plaît. Isteria, en italien. Manquerait plus que je fasse une faute d’orthographe…

    « Je suis pas sûr que la première chose que tu feras si tu te souviens plus de ton nom, c’est regarder sous ton sein, mais soit… »

    Je souris. Sa question n’a pas besoin de réponse : je fumais il y a cinq minutes, Cross fume en ce moment même. Tout le monde fait ce qu’il veut, ici, cette boutique appartient à ceux qui le désirent. Après, peut-être que c’est pas super, niveau aseptisation de la pièce, mais qui en a réellement quelque chose à foutre ? « Choper l’infection du siècle ? Pourquoi pas, si je peux fumer ma clope tranquillement. » Les habitants de Camden ont tous un petit quelque chose de suicidaire.

    « Non so si c’est une bonne idée pendant, c’est toi qui vois, carina mia. »

    Tout à fait à l’aise, mademoiselle se cambre, se penche, s’étire, fait comme chez elle. Evidemment que c’est impoli, mais suis-je le mieux placé pour parler des convenances ? Non, moi je trouve ça plutôt plaisant, en tant qu’homme, et qu’homme de dix-neuf ans aux hormones en ébullition vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

    « Je fais ce que je veux du moment que j’écris au moins « Isteria » en calligraphie ? Tu pourrais me l’écrire sur un papier ? »

    Oui bah oui, forcément, ça prête à confusion. Je me demande si c’est son vrai prénom… C’est génial, j’aurais bien aimé avoir un prénom signifiant quelque chose. Je me lève et vais chercher un prospectus quelconque posé sur le comptoir, et un stylo, que je lui tends. Je me sens un peu dans le flou, j’ai l’impression que les baffles dansent autour de moi, j’ai l’impression de pouvoir voir les portées de musique s’en échapper, j’ai l’impression que les White Stripes font leur show sur ma table de matériel, j’ai l’impression de voir les couleurs plus nettes, les contours plus flous, mais pas partout, j’ai l’impression de voir mes propres tatouages danser sur ma peau, serpenter autour de mon cou. Bref, je suis en état de travailler, en état d’imaginer.

    « Étranger, pas vrai ? »

    La divine blonde attire de nouveau mon attention, le bleu de ses yeux s’étale autour d’eux, se mêlant au noir profond de son maquillage. Tandis que j’enfile les gants et que je sors l’aiguille parfaitement désinfectée de son emballage, je la regarde. Elle est vraiment magnifique, c’est comme une superbe toile blanche. On vous le donne et on vous dit « vas-y, l’artiste ». Moi je suis pour.
    Je lève un sourcil en esquissant un sourire et réponds :

    « Forza. »

    Elle a déjà retiré son tee-shirt, c’est bien la première que je vois si pressée. J’en ai vu, des gens tirer la grimace. J’en ai même déjà vu s’en aller avec une moitié de tatouage. Personnellement, je ne saurais pas dire si ça fait mal, pour plusieurs raisons, la principale étant que je suis souvent trop défoncé pour sentir quoi que ce soit. Deuxièmement, j’ai acquis un petit côté artiste en travaillant dans un tel endroit (si si, malgré ce que les gens en pensent, c’est un art), alors quand on m’enfonce l’aiguille dans le bras, je ne vois pas l’aiguille (j’en vois trop souvent, des aiguilles, peu importe le contexte, d’ailleurs) je vois l’encre qui s’infiltre sous ma peau, et je trouve ça extraordinaire. D’autre part, j’ai peut-être un très léger côté sadomaso, j’aime bien faire mal aux gens, mais j’aime bien qu’on me fasse mal tout pareil (sinon je chercherais pas autant la merde)… mais ça, je n’en dirai pas plus.
    Bref, décidée, « Hysteria » s’installe et s’immobilise. Je mets quelques secondes mes mains gantées entre mes genoux pour essayer de les réchauffer, bien que je sache que ça ne marche jamais.
    Je pose donc mes doigts froids sur sa peau. Je regarde une seconde son visage serein, une seconde son superbe soutien-gorge en dentelles (bah oui, quoi…), puis :

    « Serre les dents, ou mords dans quelque chose. »

    Enfin c’est juste un conseil. Je l’ai fait moi, la première fois. J’ai mordu dans ma main d’ailleurs, et c’était pas super malin. Je vois des gens qui regardent ma cliente l’air mauvais, et j’ai mes raisons de penser qu’elle est plutôt populaire, dans le genre « on la connaît, mais on l’aime pas forcément ». De mon côté, je ne savais pas qui était cette fille, et même si je l’avais su, qu’est-ce que ça aurait changé ? Rien. Je vous l’assure, rien du tout.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




luca&hysteria ♣  the game begin.  _
MessageSujet: Re: luca&hysteria ♣ the game begin.    luca&hysteria ♣  the game begin.  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

luca&hysteria ♣ the game begin.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
. && IF I DIE YOUNG :: . && Camden City :: . Cramer Hill-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser